Communiqué

Coordination Défense de Versailles

du 2 septembre 2011

 

Clef des Présidentielles 2012

AILLAGON CONGÉDIÉ PAR L’ÉLYSÉE !

APRÈS TROIS ANS DE RESISTANCE CULTURELLE,

LA COORDINATION DÉFENSE DE VERSAILLES A GAGNÉ UNE GRANDE BATAILLE !

 

Versailles
« Jean-Jacques Aillagon détrôné », ironise la presse qui l’avait encensé. Rien n’a pu empêcher sa chute, ni les puissants intérêts new-yorkais, ni ses appuis dans les milieux financiers, culturels et politiques. Pour l’Élysée et son porte parole, c’est l’horizon des présidentielles 2012 et la reconquête de l’Île-de-France qui a tranché.
Chronique d’une démission annoncée.
 Tel est bien pris qui croyait prendre.  

 

16 juillet 2008, dans une lettre au Ministre de la culture, Christine Albanel (cf. Site). Répondant à la provocation de l’exposition de Jeff Koons 1er, la Coordination Défense de Versailles lance le mouvement de Résistance Internationale contre la nouvelle politique de J.-J. Aillagon, de « confrontation » entre l’Art New-Yorkais et l’Art Français tourné en dérision. La Coordination n’a cessé depuis de dénoncer le scandale contre l’art, l’argent et la démocratie, la marchandisation de notre patrimoine le plus prestigieux avec l’invasion des expositions d’art new-yorkais dans les Grands Appartements Royaux de Versailles. Fin 2008, un front anti-Koons se crée avec artistes et intellectuels. Le 4 janvier 2009, Christine Albanel désavouera l’exposition mais sera remerciée. En 2008, 2010 et 2011, la Coordination aura mené trois campagnes demandant l’arrêt des expositions dégradantes, de ce néo-vandalisme spéculatif « bling bling », de ces mises scène de dérision systématique de notre patrimoine culturel le plus prestigieux ruinant l’image d’excellence de la France. Devant la dénonciation « de cette salissure insigne de notre patrimoine le plus prestigieux », l’écho international sera immédiat, la mobilisation du personnel du château, des artistes, intellectuels et personnalités, des touristes, de l’opinion nationale et internationale, croissante. Pas moins de sept actions judiciaires auront été engagées jusqu’au Conseil d’État. Les plus grands noms d’Académiciens, Jean d’Ormesson, Jean Clair et Marc Fumaroli, n’ont pas craint de s’engager publiquement, rejoignant de facto le combat de Résistance Culturelle s’amplifiant depuis trois ans.

21 septembre 2010, dans une lettre au Président Sarkozy (cf. site). Tirant les conclusions du rejet universel de ce néovandalisme spéculatif de privilégiés, intolérable en période de crise, la Coordination demande au Président de la République la démission de J.-J. Aillagon : « Vous qui avez décidé de mettre la culture au centre de la politique, croyez-vous qu’à l’horizon 2012 il soit souhaitable que, sur ce front patrimonial, Versailles devienne le symbole du divorce croissant entre le peuple et un certain style de gouvernance autocratique, sourde et aveugle, dans laquelle il ne se reconnaît pas ? Pour échapper au piège contagieux du ridicule de M. Aillagon, nous ne voyons plus qu’une seule manière de fermer la boîte de pandore de l’apprenti sorcier, par un signal fort : désavouer celui qui joue au Roi-soleil aux dépens de la France et obtenir la démission de M. Aillagon que nous sollicitons par cette lettre. » Mise à la une du site, cette lettre sera publiée aux États-Unis, en janvier 2011, par son plus prestigieux magazine, depuis 1850,  Harper’s. Le message est clair. Mais, dans son aveuglement, J.-J. Aillagon  n’en poursuivra pas moins la spirale de sa fuite en avant avec trois nouvelles provocations qui rendront sa chute inévitable : l’exposition « Trônes en majesté » provoquant une véritable « révolution » des guides-conférenciers (cf. communiqué du 21 juin 2011) ; la prise d’otage de la place d’armes et de la statue de Louis XIV par les ferrailles de Venet déclenchant un nouveau procès, fortement médiatisé, par la très versaillaise ARAP ( cf. communiqués des 28 mai et 1er juillet 2011) ; la fermeture de la grille du Dragon provoquant une pétition ne laissant indifférents ni le Maire de Versailles ni le porte-parole du gouvernement.

24 août 1011, la médiatisation d’un lettre au Président de la République et de sa réponse, l’envolée de la pétition du Dragon et la crispation de J.-J. Aillagon qui le même jour renouvelle auprès de l’expéditeur sa menace de fermeture totale de la grille sera la dernière goutte faisant déborder le vase pour provoquer « La fronde du Dragon contre “ l’homme qui n’aime pas les Versaillais ” »  ( cf. lettre d’information du 24 août 2011 ) et l’intervention au plus haut niveau de l’État. Le scandale de la Grille du Dragon devient le symbole d'un Régime despotique ouvert aux privilèges des amis (Bling bling dans les appartements Royaux, Président à la Lanterne, logements en ville, etc.) et fermé aux droits du Peuple.

30 août 1011, J.-J. Aillagon fait valoir précipitamment « ses droits à la retraite ». Tout ira alors très vite, balayant les dernières hésitation et prenant J.-J. Aillagon à contre-pied. Il pensait rester (AFP, 31 août 2011). Ce qui est évident sur le terrain pour Valérie Pécresse, qui veut « reconquérir l’Île-de-France », le devient au sommet de l’État. Versailles est le symbole mondial de la France. L’impopularité croissante de J.-.J Aillagon qui agaçait déjà l’Élysée devient une menace qui n’est plus politiquement supportable Ni l’Élysée ni le porte parole du gouvernement ne peuvent aller aux Présidentielles 2012, avec une telle bombe à retardement. Versailles est un repère décisif pour l’électorat. Ni Nicolas Sarkozy ni Valérie Pécresse ne peuvent perdre Versailles aux yeux de l’opinion.  Contre toute attente, le couperet de la mise à la retraite tombe et la reprise en main du Symbole de Versailles par le chef de l’État en direct sera annoncée, au conseil des ministres du 31 août 2011 avec la nomination de Catherine Pégard, son conseil du « pôle politique » de l’Élysée étrangère au monde de la culture, à la tête du château de Versailles. « Versailles change de tête », culturelle contre politique. Le Président Sarkozy qui, en 2007, avait déclaré mettre la culture au centre de la politique se voit ainsi obligé de mettre la politique au centre de la culture dans son symbole le plus prestigieux.

Par ce désaveu cinglant de J.-J. Aillagon, déclaré l’homme le plus influent du monde de l’art en France, en 2010, le Président de la République reconnaît dans le respect de Versailles la clef pour ne pas perdre les élections présidentielles de 2012. Il rejoint ainsi l’opinion de Christine Albanel, de la masse des Français et du monde entier qui voient dans les Grands Appartements Royaux, le Symbole de l’excellence culturelle de la France, le « Reliquaire » de ses valeurs patrimoniales suprêmes. Il avalise les motifs de démission de J.-J. Aillagon invoqués dans la lettre du 21 septembre 2010 que lui a adressée la Coordination Défense de Versailles ; il atteste du bien fondé de l’action de Résistance Culturelle que celle-ci a menée depuis trois ans ; il reconnaît le rejet massif par les Français de la politique d’invasion de l’Art New-Yorkais de dérision dans les lieux les plus prestigieux et représentatifs du patrimoine français. Mais les élections ayant lieu dans neuf mois, la Coordination a le temps de juger la teneur de la nouvelle impulsion que le Président Sarkozy compte donner au Château. Il est sûr que les Français restent mobilisés.    

En conséquence, la Coordination Défense de Versailles renouvelle au nouveau Président du château de Versailles, Madame Catherine Pégard, avec ses vœux de bienvenue à Versailles, sa demande de libération définitive des Grands Appartements Royaux et des jardins des expositions dégradantes d’art new-yorkais ( actuellement des ferrailles de Venet et particulièrement des fourches patibulaires défigurant la place d’armes ) ; de rouvrir la grille du Dragon ; de redonner aux Versaillais les facilités d’accès aux jardins qu’ils avaient hérités de Louis XIV. Elle demande qu’un point final soit mis à la marchandisation de Versailles et à la dégradation de l’image du Symbole d’excellence culturelle de la France au seul profit de l’hégémonie de l’art new-yorkais, 40 000 artistes contemporains  français étant toujours exclus !

Arnaud Upinsky, Président de l’UNIEF/Coordination Défense de Versailles

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