Le 27 août 2011, Arnaud Upinsky donnait une interview au journal Québec Presse
Les affirmations de l’écrivain français Arnaud Upinsky sur la Question du Québec, nous entraînent dans le courant des forces lucides de cet éminent intellectuel dont la vocation de l’esprit (théoricien de la connaissance) à travers ses ouvrages scientifiques, devient aujourd’hui pour le Québec, une vocation de liberté, véritable circulation sanguine démocratique pour oxygéner l’indépendance nationale.
À rallier les énergies, autant du peuple québécois depuis les plaines du Saint-Laurent, le plus jeune fleuve de la planète, que de l’intelligentsia française et québécoise.
« Le Québec : corps sans tête politique :
devoir devenir souverain ou de cesser d’être véritablement, à plus ou moins brève échéance ». (UPINSKY)
« Nous sommes liés par notre avenir »
Je citerai ici la phrase du Général De Gaulle du 23 juillet :
« Nous sommes liés par notre avenir. Mais on est chez soi, ici, après tout ! Ce que nous faisons ici et là-bas, nous le faisons toujours un peu plus ensemble…
Toute la France, en ce moment, regarde par ici. Elle vous voit. Elle vous entend. Elle vous aime ».
« Pour sauver Versailles »
Nous sommes liés par le passé et par l’avenir.
« Là où il y a une volonté il y a un chemin », disait Churchill et votre soutien à notre appel international « Pour sauver Versailles » fait un paradoxal écho à l’abandon du Québec par Versailles au XVIIIème siècle.
Versailles: le pivot idéal
d’une relance de l’indépendance du Québec
Mais il renoue ainsi les fils de l’avenir et du passé. Versailles me semble le pivot idéal, à tous égards, d’une relance de l’indépendance du Québec, pour rendre visible son urgence au regard de l’actuelle perte de souveraineté culturelle de la France.
Sur la base de cette grille de lecture culturelle, comment imaginer symbole plus lumineux de cet impératif catégorique de souveraineté que le saccage culturel de Versailles mis au service des ennemis de notre culture et de notre civilisation communes.
Lire l’article de Québec Presse
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Lire également l’article de Michel Cloutier : L’AFFAIRE SARKOZY
::: L’AFFAIRE SARKOZY :::
Alors que Charles De Gaulle, ce géant du XXe siècle, s’identifiait à la France et au Québec libre de 1967; alors que ce général, le nez long, large, busqué… ayant le nez des puissants de l’Histoire, parlait souvent de lui à la troisième personne tout comme les monarques, voilà que son nom lui-même le poussait comme un chevalier vers un destin national, celui de la France, et par-delà l’Atlantique, celui du Québec, cet État-nation francophone d’Amérique aux huit millions d’habitants.
Alors qu’avec panache, De Gaulle se met à régner durant dix ans et de façon totalement démocratique, devenant même sauveur de la France à deux reprises, en 1945 et en 1958, ce De Gaulle aime avec fougue, passion et raison. Les intérêts supérieurs de la nation avant tout.
En faisant surgir avec fracas « l’Affaire du Canada » sur la scène mondiale, du haut du balcon de l’Hôtel de ville de Montréal en 1967, le général fait appel à la libération politique de la province francophone, alors toute passive face à son destin national.
Voilà tous les visages de son destin, à ce Charles De Gaulle.
L’AFFAIRE NICOLAS SARKOZY
Aujourd’hui, « L’Affaire du Canada » ponctuée par le cri du Vive le Québec libre ! de 1967, au nom des intérêts supérieurs de la nation québécoise de l’époque, cette affaire retentissante, véritable suprématie historique, devient platement aujourd’hui « L’Affaire Sarkozy »… sans grandeur d’âme; un Sarkozy qui donne âprement un coup de poing blessant aux souverainistes québécois en plaidant l’unité canadienne au nom des intérêts financiers précipités, c’est-à-dire au nom de l’égo-financier des bailleurs de fonds fédéralistes (ils veulent évacuer le Québec de son destin souverain, mais en vain) et qui auront propulsé Nicolas Sarkozy au pouvoir de la présidence de l’Hexagone. Un échange communicatif orchestré par des milliardaires qui n’ont rien de commun avec le peuple québécois.
Protocolaire, De Gaulle portait bien son habit de cérémonie et ses galons d’or. Et Sarkozy ? Il semble fait pour raser les murs et pourfendre à l’occasion un compatriote anonyme, marginal des banlieues protestataires. L’histoire retient l’esprit de force d’un De Gaulle des hauteurs.
Bien sûr, chacun sait que De Gaulle s’est magistralement ingéré dans les affaires canadiennes, créant un affront diplomatique au Canada anglais et chez les Québécois fédéralistes comme le maire Jean Drapeau de Montréal, loin du peuple. La vérité à bout portant pour le général, fut de mettre en scène un appel à la liberté politique d’un peuple au destin historique encore inachevé. Ce qui mena à la création d’un parti souverainiste, le Parti québécois de René Lévesque.
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