— 10 septembre 2008, 8 h 30 —
La manifestation/conférence de presse aux grilles du château
Le succès double succès, quantitatif et qualitatif, de la manifestation / conférence de presse, du 10 septembre 2008, organisée par le « Collectif de défense du patrimoine de Versailles » a dépassé toutes ses espérances, notamment en raison de son sujet au Vingt heures.
Ce événement a, en effet, rassemblé près de quatre fois plus de participants que ne l’attendaient les organisateurs du « Collectif de défense du patrimoine de Versailles » qui avaient déclaré à la Préfecture la venue de trente personnes seulement, le but n’étant pas la recherche du nombre mais l’action symbolique et l’information des média internationaux sur la vérité du scandale cachée obstinément par la communication de l’exposition.
Cet événement versaillais tant attendu par Jean-Jacques Aillagon et les services de sécurité, internes et externes au château, de préférence en civil, s’est tenue de 8 h 30 à 11 heures 15, devant les grilles de la place d’armes, en présence des principaux grands média, français et étrangers, de la presse locale ( qui avaient prévu d’y assister avant d’aller à la conférence de presse organisée par Jean-Jacques Aillagon ) et du représentation de la communication du château. Il y avait, notamment, TPS (Télévision par Satellite), AFP, Associated Press, FR3, Canal+, Yvelines (Téle 2), Parisien Libéré, Nouvelles de Versailles, Blog e-déo, TPS, Télévision scandinave, Télévision norvégienne et suédoise, Émission Franz-Olivier Giesberg sur France 5, etc. Ils étaient tous là et sont restés, pour la plupart, de 8 h 45 à 11 h, toute la durée de la conférence de presse, soit plus d’une heure, ce qui est un record de durée pour la presse. L’évènement fera donc un sujet au Vingt heures, mais anecdotique et censuré sur l’essentiel du message.
Le grille matérialisait ce paradoxe inouï dans l’histoire mouvementée du château : c’étaient les défenseurs du patrimoine qui étaient à l’extérieur du château, alors les « attaquants » ( moralement ) étaient à l’intérieur.
Le « Collectif de défense du patrimoine de Versailles » avait invité Anne Brassié et Arnaud-Aaron Upinsky, Président de l’Union Nationale des Ecrivains de France (UNIEF), pour prendre la parole devant les media du monde entier, conviés à répercuter sur les cinq continents les clichés de la communication marketing du « patron » de Versailles Jean-Jacques Aillagon.
Au bourrage de crâne triomphaliste et au lavage de cerveau, pratiqués par la communication vouée à la glorification de l’exposition Koos-AillaKoons-PinauKioons ( qui seront représentés par trois ballons plus celui de la bulle des enchères du Kompass ), il s’agissait de démontrer que l’exposition Jeff Koons n’avait rien à faire à Versailles. Il s’agissait d’opposer la vérité des faits et du triple scandale – touchant l’Art, l’Argent et la Démocratie – , au discours convenu pour mettre en pleine lumière la gravité des questions obstinément et restées sans réponse.
Les défenseurs de Versailles et de son patrimoine moral, avaient, en effet, bien noté que c’était grâce à la presse internationale, que la nouvelle du scandale avait gagné l’Europe ; que l’AFP comme la presse inféodée au ministère de la Culture, avaient tenté de censurer et de discréditer le mouvement, dans l’œuf, mais en vain. Ils avait bien noté que nul n’avait été en mesure de répondre aux vraies questions que lui avaient posées la Lettre Ouverte de l’UNIEF au Ministère de la Culture, du 16 juillet 2008, et la très récente lettre au Président de la République du 2 septembre 2008. Ils avait bien considéré que l’ouverture au public de l’exposition sacrilège, ridiculisant la France aux yeux des touristes du monde entier, était le moment et le lieu symboliques marqués pour dire la vérité, rectifier les faux-semblants et, surtout, dire comment la bataille pour l’interdiction de l’exposition Jeff Koons Versailles, « devait », « pouvait » et « avait déjà commencé à être gagnée ».
Dès lors, il ne s’agissait pas, bien entendu, comme a feint de le croire une certaine presse, inféodé à l’art subventionné, de réunir un mouvement de masse pour mettre en pièces les objets de Jeff Koons. IL s’agissait bien au contraire de mettre en pièce les faux-semblants de la communication officielle de l’exposition ; de montrer qu’elle n’était qu’une bulle vide et bariolée, à l’image de l’exposition ; que son seul objet était de tenter de donner l’illusion d’une « création de valeur » là où il n’y en avait pas. En un mot, il s’agissait de crever les bulles trompeuses de la non-réponse sur le non-art, la non-valeur justifiée et la non-décision démocratique.
À ce sujet, un journaliste italien, au fait de la communication médiatique depuis des décennies, relevait, à la suite de l’interview sur RFI d’Arnaud-Aaron Upinsky, opposé au porte-parole de Jean-Jaques Aillagon : « Ils n’ont rien à répondre à Arnaud-Aaron Upinsky, lorsqu’il demande l’interdiction de l’exposition. Il va pourtant bien falloir, pourtant, qu’on lui réponde. »
Réunir plus de cent personnes, à la fraîche, à huit heures et demie du matin, la semaine de rentrée de vacances, en pleine période de préparation de la venue de Benoît XVI, point de mire des Versaillais, en moins d’une semaine était déjà un exploit. Mais multiplier par quatre la cible est d’autant plus exceptionnel que Jean-Jaques Aillagon – en dehors de la presse professionnelle, convoquée –, lui, n’a eu aucun groupe d’admirateurs en dépit du battage médiatique en faveur de Jeff Koons Versailles, jusque dans le métro. La campagne en faveur de l’exposition n’a en effet amené personne de plus en dehors des média…. Ce mercredi, on n’a vu que la foule habituelle et pas la foule des expositions, encore moins la foule impatiente d’une exposition attendue avec ferveur.
Bien au contraire, tous les témoignages de sources proches du château attestent de la consternation, de la tristesse, voire de la révolte des touristes découvrant le camouflet qui leur était lancé pour des raisons incompréhensibles pour eux.
On a vu des touristes écœurés, ne supportant pas de voir ces choses et demandant à sortir au plus vite de cet enfer visuel. La chambre de la reine n’étant pas prête et la sortie pour handicapés étant de ce fait fermée, il a fallu infliger à ces handicapés de faire en sens inverse le parcours des grands appartements. Ce qui est un (nouveau) scandale en termes d’hygiène et de sécurité. Nous voilà bien loin du triomphalisme de composition de la campagne médiatique de promotion de l’exposition. Un seule couple de jeune se serait déclaré satisfait. S’étaient-ils trompés d’adresse, où ne savent-ils pas où ils allaient ?
Quoi qu’il en soit, au château, concernant l’affluence touristique, on considère la première journée, comme un échec à la mesure du déploiement médiatique qui n’a ramené personne de plus que l’attendu en telle saison. Nul enthousiasme spontané n’est apparu. Du côté du personnel, consterné par l’encadrement policier et censuré, l’opposition ne fait que croître à la mesure de la vague d’indignation et de rejet qui ne saurait que croître à l’avenir. Nul ne saurait accepter qu’on lui impose l’inverse de ce qu’il vient admirer. Un rejet de tous. Au personnel profondément choqué et majoritairement révolté de se voir obligé d’être obligé de voir en permanence ces choses bigarrées qui s’incrustent dans leurs yeux. De même les conférenciers, furieux ont manifesté leur réprobation massive.
L’enflure médiatique de l’ouverture au public de l’exposition : tel est le premier « balloon » qui s’est dégonflé.