Le portrait d’enquête qui met le feu aux poudres

 

Mais qu’attend donc la jeunesse de France pour faire la révolution :

sémantique, culturelle et politique !

 

Un an après la déferlante des Manifestations pour tous de 2013, la reprise en main de la jeunesse est devenu l’objectif prioritaire d’un Régime à bout de souffle qui a chargé France Télévision d’enquêter auprès de 210 000 jeunes pour faire le portrait robot de son ennemi n°1 : la jeunesse de France. Le 25 mars 2014, les grands média ont repris en boucle ce «  portrait » officiel publié par Le Monde, sous le titre « Les jeunes et leur avenir » en annonçant : « 61 % des 18-34 ans pourraient participer à une révolte de grande ampleur » ! (Le Monde : http://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/02/25/frustree-la-jeunesse-francaise-reve-d-en-decoudre_4372879_1698637.html)

Ce « portrait » inédit de la génération 2013 constitue un document de référence irremplaçable sur : I ) Le rejet des fausses Valeurs du Régime, à l’école du Mensonge d’État ; II ) L’adoption des vraies Valeurs de Renaissance, à l’école de survie ; III ) La stratégie de reconquête du Pouvoir. En conclusion, il révèle ce qui manque à la jeunesse pour terminer la Révolution et accéder au Pouvoir qui lui revient.

I)   Rejet des fausses Valeurs du Régime, à l’école du Mensonge d’État.

Nourrie depuis l’enfance au lait des « Valeurs de la République », la plus « éduquée » de l’histoire de France, la jeunesse a vu ses rêves voler en éclat au choc des réalités de la crise. Elle a perdu « foi » en toutes les Valeurs du Régime auxquels elle croyait dur comme fer, et dont la désillusion subite lui fait voir « la vie en noir », dans tous les domaines prétendument garantis par des « Droits ». Désenchantement. Dans les 21 millions de réponses, les mots clefs choisis librement par les jeunes pour qualifier leur destin témoignent de la faillite et de la trahison dont ils se sentent les dupes. Ils déclarent leur génération : « désabusée », « sacrifiée », « perdue », « galère », « frustrée », « désenchantée ».   « Vingt ans n’est pas le plus bel âge de la vie » disent-ils à 51 %  ! Exclusion du droit au travail. Le scandale des scandales pour la jeunesse, c’est son exclusion par le chômage de masse. Un quart des 15-24 ans est au chômage et le taux monte à la moitié pour les non-diplômés ou ceux qui n’ont que le brevet ! Trois quart des enquêtés sont tentés de fuir à l’étranger et 24 % se reconnaissent dans l’expression : « Dès que je peux, je me barre ! » Faillite de l’école et de la méritocratie. « Beaucoup de ces jeunes ont été détruits par le système scolaire ». Broyés « dans la spirale du déclassement » les 18-25 ans « font voler en éclat le mythe d’une société méritocratique », du « système éducatif à la française » et de l’« ascenseur républicain ». Politique et média en procès. « La politique, ils n’y croient plus », « la défiance est énorme ». « Près de la moitié (46 %) des répondants n’ont pas du tout confiance dans les femmes et les hommes politiques. » De même pour les média, à 40 %. Pour les 18-25 ans, « c’est tout vu, les politiques sont « tous corrompus ». Pouvoir usurpé de la finance. « Ils font l’expérience de la désillusion politique », « rien ne change pour eux ». Pour 90 % des répondants, les politiques « laissent la finance diriger le monde ». « Il y a du mépris dans le regard des jeunes. » Exclusion de la Démocratie et liberté d’expression. « Les jeunes se sentent abandonnés par la société », avec leur « besoin d’expression étouffé ». « L’offre politique ne répond pas à leurs attentes. La démocratie ne s’adresse pas à eux. Ils n’iront pas voter mais ce sera une abstention politique, réfléchie, presque militante[1]. » Discrédit des Institutions. « Les jeunes ont perdu toute confiance en eux-mêmes et dans les institutions ». Rejet du « nominalisme ». « Les politiques nous embobinent ». À l’école du Mensonge d’État, en cascade, « les yeux dans les yeux » – dont J. Cahuzac et C. Taubira sont le symbole –, les jeunes ont compris combien, aujourd’hui, les mots de la parole publique marchent à l’inverse des faits. Il ne suffit pas de « nommer » ! Pris au piège des fausses Valeurs « nominalistes » – de nom et non de fait ! – et de la carence généralisée des Institutions censées faire son bonheur, la nouvelle génération s’est dotée de son propre « outil » d’information Internet lui permettant de décrypter la sémantique du Mensonge d’État des médias « officiels », à la recherche d’une solution « réaliste » basée sur de vraies Valeurs de survie. C’est ainsi, à l’école du Mensonge d’État, que la nouvelle génération s’est affranchie de l’enchantement trompeur du langage « nominaliste » du Pouvoir pour retrouver sa liberté de Parole  et de Vérité.

II)    Adoption des vraies Valeurs, à l’école de la crise.

Désenchantée des sirènes des fausses Valeurs nominalistes d’un Régime qui les ignore, les méprise et les marginalise, la nouvelle génération s’est ainsi tout naturellement tournée vers les authentiques Valeurs « sûres » assurant sa survie dans la crise, donnant un sens à sa vie, et lui ouvrant des perspectives d’avenir. Valeur famille. La première des Valeurs plébiscitée dans l’enquête par la « génération 2013 », à 80 %, est la famille, assurant sa subsistance et dite « idéale » à 27 %. « Toutes les questions portant sur les relations au sein de la famille suscitent des réponses unanimement positives. La famille apparaît plus que jamais comme la valeur refuge ». Nul conflit de génération : les « générations sont solidaires dans la crise, moralement et matériellement ». La génération du 24 mars 2013 « n’est pas en conflit de valeurs», bien au contraire. Valeur travail et engagement. À l’opposé d’une vision dévalorisée d’une « génération feignasse », « 81% des répondants disent que le travail est important dans leur vie », et « sert avant tout pour s’épanouir [2] ». Cécile Van de Velde sociologue de l’enquête souligne : « les jeunes ne sont pas dans la résignation. Il y a une énergie latente » qui ne demande qu’à s’exprimer. « Il suffit d’une étincelle. Et d’une figure cible ». L’ennemi des jeunes. Cécile Van de Velde, le désigne comme « ennemi lointain et abstrait : la finance, la mondialisation, l’Europe ». Valeur Vérité. En attaquant la valeur de « proximité » refuge de la famille contre la crise – l’inverse de cet « ennemi lointain et abstrait » –, le Mensonge d’État de la Loi Taubira-Hollande ne pouvait que soulever en masse « les générations solidaires » contre la crise et contre la « force injuste de la Loi » ! Valeur Civilisation. C’est ainsi, dans le retour au réel des vraies Valeurs, issu du premier mouvement international de la Résistance culturelle parti de Versailles en 2008[3], que s’est faite, en 2013, « la naissance d’un mouvement profond qui, au-delà des clivages droite-gauche, fait primer le combat culturel et identitaire sur le discours économique et l’approche technicienne de la politique »[4], la plus forte mobilisation jamais vue en France engageant la jeunesse dans son ensemble : apolitique, aconfessionnelle, sans précédent dans l’histoire. C’est dans la renaissance de toutes ces Valeurs pérennes de la France – d’une Civilisation héritée des Grecs qui n’a cessé de se renouveler depuis 5000 ans – que la nouvelle génération voit enfin poindre la sortie de cette crise mortifère – qui l’ignore, la méprise, l’exclut massivement – et l’avenir de la France enfin de retour ! Adoption du « réalisme ». À l’école des faits – « Les politiques ne changent pas notre vie » –, le juste critère de la nouvelle génération n’est plus l’étiquette « nominaliste » mais le contenu « réaliste », au regard de la Réalité et de la Vérité. Pour elle « Il n’y a pas de politique économique de droite ou de gauche, il y a des politiques économiques qui marchent et d’autres qui ne marchent pas[5] ! » Déconstruction révolutionnaire. Forte de ce constat « réaliste », la jeunesse s’est engagée dans un processus de déconstruction des stéréotypes nominalistes des fausses Valeurs d’exclusion politique qui les « embobinent ». En faisant voler en éclat le stéréotype d’asservissement « Droite contre Gauche », la jeunesse fait basculer l’axe politique de l’horizontale à la verticale « Pouvoir contre Peuple ». Ce n’est plus alors une Révolte qui gronde mais une Révolution en puissance qui s’annonce ! C’est ainsi qu’à l’école de la survie en se tournant vers les vraies Valeurs du « réalisme » ne se contentant pas de nommer les choses en se payant de mots, la nouvelle génération a enclenché une déconstruction, une inversion de la phrase politique et une dynamique révolutionnaire « Peuple contre Pouvoir usurpé ».

III)    Stratégie du Pouvoir pour mâter la jeunesse

Ce portrait de la nouvelle génération 2013 – dont le rejet des fausses Valeurs nominaliste et du stéréotype d’asservissement Droite-Gauche enclenche de fait un processus révolutionnaire – a mis le feu aux poudres du Pouvoir qui a dû adopter une stratégie en trois temps :

1)     Mai 2013, Liberté, Égalité Fraternité. Pour contrer la « crise des valeurs » nominalistes… F. Hollande a pris la mesure « nominaliste » d’inscription de la devise de la République au fronton des écoles, avec affichage de la déclaration des Droits de l’Homme du 26 août 1789. Les jeunes interrogés par les média ont répondu « qu’inscrire les mots ne changeait rien … »

2)    17 décembre 2013 : « Francs-maçons la Grande offensive, les Francs-maçons à la manœuvre. » C’est sous ce titre que le Figaro-Magazine du 28 février 2014, révèlera la stratégie du Grand Orient de France, conscient d’avoir perdu le « magistère intellectuel » de la République, pour pallier la « crise des valeurs ». Le 17 décembre 2013, le grand maître du GODF a appelé 1200 loges à débattre de manière active sur cette « crise qui a déboussolé les valeurs de la République » et le garde des Sceaux, Christiane Taubira, son invitée, devenue l’égérie du GODF, en livrera le triple plan de bataille degré par degré : « Nous devons mener bataille sur tous les fronts, reconquérir les champs sémantiques, culturels et politiques[6] ». Le mot « reconquête » donne la mesure du terrain perdu ! Cet appel aux Valeurs, c’était avant le double Mensonge d’État des 10-13 mars 2014, du garde des sceaux (garant de la Loi, de la Vérité, de la Justice ! ), condamnés par 71 % des Français...

3)    25 février 2014 : incitation à la Révolte. Pour mettre la jeunesse dans une impasse, l’enquête substitue la perspective d’une « Révolte » à celle de la « Révolution » par sa question piège : « Est-ce que tu participerais à un mouvement de révolte type Mai 68 demain ou dans les prochains mois ? » Réponse provoquée : « Oui à 61 % ! », que Le Monde traduit dans son titre : « Frustrée, la jeunesse française rêve d’en découdre ». Voilà le piège ! Car nulle Révolte n’a jamais triomphé d’un « système » comme l’enseigne la tragique histoire des « bonnets rouges » …voire de Spartacus.

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Si la stratégie du Pouvoir pousse la nouvelle génération au piège d’une future et illusoire « Révolte de grande ampleur », c’est pour mieux lui cacher le triomphe inouï du soulèvement pour tous de l’an dernier – d’ampleur sans précédent dans l’histoire de France – et surtout le « secret » décisif de sa « journée révolutionnaire » du 24 mars 2013 » : image d’une France unie sur la Valeur « famille », apolitique, aconfessionnelle, toutes générations solidaires confondues. Symbole d’harmonie d’une France sereine retrouvée, « recomposée », enfin rassemblée autour de ses vraies Valeurs ! Secret de la catharsis du 24 mars 2013. C’est ce jour là, en effet, au spectacle dramatique d’un Régime violant les propres Valeurs dont il se réclame, que s’est enclenché le choc décisif : la « catharsis[7]» purificatrice de l’esprit des Français, la purgation révolutionnaire de la France libératrice de ses fausses Valeurs : libéralisme, socialisme, féminisme, égalitarisme, laïcisme, droitisme, gauchisme, centrisme, etc... Toutes ces « passions sectaires » de division, mortelles pour le bien commun, comme le spectacle permanent des hyènes politiciennes s’arrachant les morceaux de viandes le prouve quotidiennement ! Ce jour là, en découvrant la police politique s’attaquer sournoisement à de paisibles familles, femmes et enfants en poussettes, sans défense, gazés et matraqués violemment, l’identification s’est immédiatement faite dans les esprits entre l’image du Totalitarisme et celle du Régime au pouvoir, entrainant un irrésistible processus de catharsis des intelligences en quête de Vérité. Fruit de la Violence et du Mensonge d’État, c’est cette Catharsis historique qui, en un instant, a ouvert les yeux des Français. Ce jour là, d’un bloc, l’image d’un Régime démocratique, respectueuse des Droit de l’homme, républicaine, du Régime est morte ! L’image d’une dictature totalitaire l’a remplacée. Depuis, au fil des « affaires », cette catharsis de l’intelligence et de la volonté ne cesse de frayer sa dynamique pour en appeler à la Révolution salvatrice nécessaire pour sauver un Peuple, trompé, méprisé, martyrisé, spolié de ses droits les plus légitimes et de toute justice. La Pérestroïka et la Glasnost de 1985, ayant conduit l’URSS à la Révolution russe de 1991, offrent un précédent historique comparable de catharsis délivrant la Russie du communisme et de l’URSS. Maillon manquant. Que manque-il donc encore à la jeunesse pour faire triompher la Révolution des Valeurs de Vérité enclenchée le 24 mars 2013 ? C’est une science, une connaissance sémantique de la Machine qui l’opprime, de la Mathématique politique du Pouvoir, que possèdent les apprentis sorciers à la manœuvre dont le Figaro a révélé le plan de bataille sémantique, culturel et politique, calqué sur celui parti de Versailles en 2008. Cette science politique est basée sur des outils mathématiques que les jeunes ignorent encore et dont le secret se cache sous leur fausse simplicité : l’équerre, le compas, le fil à plomb, etc. Outils « magiques » qui permettent à plaisir de relier la Verticale et l’Horizontale, la Vérité et le Mensonge, la Droite et la Gauche, le Juste et l’Injuste, le Mensonge d’État et la (fausse) Démocratie, etc. Qui permettent d’inverser les majorités et de faire croire au peuple opprimé que c’est lui le souverain…. Qui permettent en un mot de « concilier les contraires », c’est-à-dire, selon George Orwell, le « grand secret » pour garder le pouvoir éternellement. L’alpha et l’oméga de Versailles. C’est ce nœud gordien de l’Outil et de l’Intelligence, de l’Équerre et du Compas, de la Politique et de l’Histoire, qu’il reste à trancher à la jeunesse de France pour parfaire sa catharsis, se libérer des fausses Valeurs nominalistes et faire ainsi aboutir la Révolution du 24 mars 2013 des vraies Valeurs de la France et de la Civilisation héritée des Grecs : le Beau, le Vrai et le Bien, fondant l’Harmonie du Bien commun et dont Versailles – emblème d’excellence de la France d’où tout est parti[8] : la Révolution des Valeurs en 2008, et le premier mouvement international de Résistance culturelle, matrice de LMPT – représente l’emblème d’excellence et d’inspiration indépassable de la France – sémantique, culturelle et politique – aux yeux du monde entier. C’est ainsi, à l’école des vraies Valeurs de Vérité et à l’image de la catharsis russe de 1985-1991, que la jeunesse de France, fer de lance de l’indispensable Révolution accomplie, sémantique, culturelle et politique – ayant libéré la France des fausses Valeurs qui l’opprime, lui redonnant ainsi son rang international de grand pays –, retrouvera la place et le pouvoir qui lui reviennent de plein droit. 16 mars 2014.

 

ARNAUD UPINSKY : La jeunesse de France interpellée (Journal Québec Presse)

 

 



[1] « La jeunesse de France se sent méprisée et tentée par la révolte », Le Monde du 26 février 2014, p. 8.

[2] Idem, Le Monde.

[3] Cf. Coordination Défense de Versailles : http://coordination-defense-de-versailles.info/

[4] « François-Xavier Bellamy et Gaël Brustier : La jeunesse est-elle passée à droite ? », Le Figaro, 28 février 2014, p.14.

[5] Tony Blair

[6] Paroles de liberté, Ed . Flammarion, mars 2014. Ceux de la Coordination Défense de Versailles depuis 2008.

[7] Du grec Κατθαρσις, purification. Chez Aristote épuration, purification, purgation des passions mauvaises, par la représentation dramatique.

[8] Depuis quatre siècle, tout est toujours parti de Versailles : le Grand Siècle, l’Europe française, le Siècle des Lumières, la Révolution de 89, la République, l’intronisation de l’art new-yorkais à Versailles, comme pivot de l’hégémonie US en Europe.