INTERVIEWS CROISÉS

LA « PRISE DU POUVOIR » POUR TOUS !

TEL EST LE SYMBOLE POLITIQUE CLEF DE LA VICTOIRE DU 14 JUILLET 2013, QUE NICOLAS BERNARD-BUSS, PREMIER PRISONNIER POLITIQUE, REPRÉSENTE DÉSORMAIS COMME FER DE LANCE DE « LA MANIF POUR TOUS » POUR LA JEUNE FRANCE D’EN BAS NIÉE, MÉPRISÉE ET EXCLUE, PAR LA VIEILLE RÉPUBLIQUE D’EN HAUT !

Q. Qui êtes-vous ?

R. Nous sommes l’élite de la France face à face avec les apparatchiks d’État, sans cœur et sans âme, démagogues experts en tromperies qui ont confisqué la République et ses mots les plus emblématiques, en profitant de la crédulité des Français et de leur gentillesse – nos parents – pour s’élever en maîtres au dessus d’eux afin de les dominer sans pitié, en faire des bêtes de sommes fiscales, muselées et corvéables à merci, de véritables esclaves des temps modernes à leur service !

Q. Votre génération des 15-25 ans, fer de lance de la « révolution des poussettes » du 26 mars est à peine sortie de l’enfance, victime de toutes les réformes d’appauvrissement de l’enseignement, d’assommoir médiatique. Commet pouvez-vous prétendre rivaliser avec la génération des adultes ?

R. Nous sommes la génération de Nicolas Bernard-Buss (ci-contre) et ce sont les « adultes » qui sont immatures. Ils nous ont abandonnés. Ils ont échoué en tout, tout accepté, tout renié, et conduisent le pays à la ruine. D’un côté, nous voyons nos parents traités en parias par des lois d’exclusion et pressurés d’impôts. De l’autre, nous voyons l’interdiction de tout avenir ! Notre cerveau est neuf et flexible. Les adultes sont figés et aveuglés de préjugés obscurantistes, notamment l’idolâtrie de la Loi et de l’Autorité injustes. À l’école de la répression nous savons déjà ce qu’ils ignorent. Notre savoir, notre liberté de penser, notre sens critique, nous vient de l’exclusion des jeunes, du chômage de masse, d’Internet, l’encyclopédie sans fin qui nous a libéré de la censure des Médias. Nous sommes la Société de l’Information sans tabous. L’image, la dissémination des vidéos nous a permis de triompher du Mensonge d’État, de la police politique, de la Justice aux ordres. Notre arme, c’est l’image, la mise en scène événementielle, l’évidence médiatique de l’injustice. Sept veilleurs debout devant le Ministère de la Justice pèsent plus sur l’Opinion Mondiale que sept cents escadrons de gendarmerie aux ordres du Docteur fol amour !  « Nous rendons le mensonge, la violence et l’injustice d’État visibles ! »

Q. Après ce 14 juillet 2013, le premier depuis son instauration, en 1880, à avoir vu le Président de la République hué et sifflé tout au long du défilé jusqu’à la « Concorde », quel est le sentiment général ?

R. L’exceptionnelle portée symbolique de ce Message de rejet, adressée au monde entier par les Français – après huit mois de manifestations pacifiques, d’une ampleur sans précédent dans toute l’histoire de France, réprimés par la police politique avec une rare sauvagerie condamnée par l’Europe et arrivée à son paroxysme avec la condamnation arbitraire et politique de Nicolas Bernard-Buss, le 19 juin 2013, à quatre mois de prison (dont deux avec sursis), par une Institution judiciaire aux ordres – est clair : c’est le constat d’un divorce désormais irrémédiable entre la France et un Régime totalement discrédité et obsolète ! Il ne faut jamais oublier que le défilé militaire du 14 juillet, après la défaite de 1870, a été conçu comme un symbole de « concorde », de « mariage », de « réunion » consensuelle des Français autour de leur armée. Le mouvement militaire vers la tribune présidentielle de la place de la Concorde (ex Révolution), lieu du massacre de masse des « prisonniers politiques » d’alors, est hautement symbolique, le siège de Président de la République se trouvant même à l’aplomb de la plaque (ci-dessus) rappelant ces crimes d’Etat ! Le fait de renommer « place de la Concorde » la place de la Révolution concrétise l’intention de « réconciliation », de représenter le « mariage » de la Nation avec son gouvernement. C’est ce symbole de « concorde » que le viol du faux mariage Hollande-Taubira a irrémédiablement métamorphosé en divorce acté par les sifflements et les huées du 14 juillet 2013, sacrilège inouï désacralisant le sanctuaire de cette fête nationale toujours respectée jusque-là !

Q. Le Ministre de l’Intérieur et des Cultes dénonce ceux qui, dit-il, s’attaquent aux « valeurs de la République », étudiant en droit constitutionnel, qu’en pensez-vous ?

R. En vérité, c’est exactement l’inverse comme en attestent les slogans, les symboles de la République et de la Résistance, proclamés par les manifestants pacifiques en face des violences policières et du déni de Démocratie du Régime ! Les pires ennemis de la République ce sont ceux qui en sapent les valeurs. Ce sont Valls, Taubira, Cahuzac et Hollande, et leurs amis. Ce sont leurs mensonges, leurs violences et leur injustice crescendo jusqu’à l’embastillement de Nicolas Bernard-Buss. C’est leur incitation à la haine d’État contre les manifestants auxquels ils refusent l’application des valeurs de la République : le débat démocratique, l’accès aux média, le respect de la Volonté Générale et des valeurs de la société française ; le respect de la langue française, de la Constitution et de la vérité des mots. L’ennemi de la République c’est la manière systématique des manipulateurs professionnels de tourner en Mensonge ses valeurs de Liberté, Égalité et Fraternité, aussi vieilles que le monde dans leur vrai sens, ayant justement conduit au ralliement à la République du Pape Léon XIII après 20 février 1892. Les ennemis de la République ce sont les irresponsables qui, à l’inverse de François Mitterrand en 1984, refusant d’entendre la voix de la France portée par la cascade de manifestation ininterrompu, la plus gigantesque de l’histoire de France, ont violé la Constitution et les valeurs consensuelles inscrites au fronton de la République, par clientélisme électoral au profit de 0,6 % de la population, rompant ainsi le pacte républicain scellé par la fête nationale du 14 juillet, symbole de « Concorde » du 14 juillet 1790. Le véritable ennemi de la République, c’est la perversion systématique de ses valeurs consensuelles par le Mensonge d’État dont la Loi Hollande-Taubira est le symbole le plus emblématique de tous les temps, ayant soulevé la France au point d’enclencher une véritable Révolution de la Vérité comme l’ont souligné les 67 premiers incarcérés en appelant à « La Vérité dirigeant le monde » !

Q. Mais le Président de la République en appelle à la « moralisation » et à la « transparence », le Garde des Sceaux au respect de la loi pour tous, le Ministre de l’Intérieur » dit qu’il y a « Une crise de l’autorité » et le mensonge de Jérôme Cahuzac a été unanimement condamné. Le Régime n’est-il plus réformable ?

R. Justement, c’est le signe d’une rupture du pacte de confiance républicain et de ralliement général, révélée par La Manif Pour Tous, qui ne touche plus seulement une personne, un parti, un président, une institution mais le Régime tout entier, depuis le Référendum de 2005 dont le verdict populaire a été trahi par le Président Sarkozy. Après l’aveu du Président Sarkozy dénonçant à Bordeaux, en novembre 2011, le mensonge pharaonique de la « dette » des 1800 milliards, révélant qu’on avait menti aux Français depuis des décennies ; après le mensonge d’État de Hollande-Taubira de la fausse définition du mot « Mariage » violant la Constitution ; après la mascarade du Parlement et la démission de toutes les Institutions ; après l’affaire Cahuzac accusant le Président Hollande de mentir depuis son élection, sans sanction ;les Français ont compris que le Régime étant devenu Symbole du Mensonge d’État pour tous, au service du plus petit nombre, il n’est plus réformable par lui-même.

Q. Selon vous, il y aurait un piège dans le langage des valeurs – une sorte de trucage secret – qui permettrait à un petit nombre d’initiés de duper le grand nombre à son profit, comme l’a clairement illustré la Loi Taubira imposée au nom de tous, au mépris du plus grand nombre et au seul profit du plus petit nombre ?

R. C’est exactement ça, nous sommes les dupes d’un langage truqué ! Et c’est bien la mise en lumière de cette duplicité du « double langage » qui a fait la célébrité de George Orwell dans son célèbre roman « 1984 » en révélant : « La liberté, c’est l’esclavage », « l’ignorance c’est la force », « la guerre c’est la paix ».  Mais aujourd’hui, à l’heure de la loi Taubira, du Mensonge, de la Violence et de l’Injustice d’État, ces mots piégés ce ne sont plus liberté, ignorance et paix, mais Liberté, Égalité et Fraternité ! Comme la jeunesse de France l’a compris à coup de chômage, de gazage, de matraques et de rafles, à la « Liberté, c’est l’esclavage », il faut ajouter « l’Égalité, c’est l’exclusion » et « la Fraternité, c’est la Haine » !

Q. Il y aurait une langue invisible dans la langue publique qui constituerait un véritable État dans l’État ?

R. Il suffit de décrypter la technique occulte d’« escroquerie à la Démocratie » de la Loi Taubira pour comprendre. Le fait brutal, c’est le procédé dictatorial caché utilisé pour imposer à la Volonté Générale qui n’en voulait pas, un Mensonge d’État le plus monstrueux – anticonstitutionnel, anti-grammatical et antiscientifique – sans précédent dans toute l’histoire de l’humanité, au nom de prétendues valeurs de la République, en réalité toutes violées avec la complicité de toutes les institutions à l’instar de l’Académie Française ! Voilà une immense Vérité : d’un côté le Peuple-Souverain demandant l’application des Valeurs de la République, de l’autre un Régime d’usurpation les violant toutes, en s’en prévalant pour pousser le sadisme jusqu’à accuser ses victimes d’être les ennemis des Valeurs dont elles réclament l’application et la justice ! De même que dans l’Industrie on parle d’usine cachée, il faut bien ici parler d’un langage caché, invisible, d’un État caché ne répondant pas à sa lecture externe, un État dans l’État illisible au profane.

Q. Quelle preuve avez-vous de ce système de double langage institutionnel truqué et d’État à double fond ?

R. C’est la seule explication scientifique du dysfonctionnement systématique des Institutions, de la République et des élections portant sans cesse au pouvoir de faux représentants du peuple qui ne lui ressemblent pas. Je vous ai donné le constat du monstrueux Mensonge d’État antidémocratique de la loi Taubira. Mais il y a aussi la devise ambigüe de la République et le stratagème de la laïcité de la troisième République, toujours à l’œuvre pour éliminer ses concurrents. L’évidence du double langage institutionnel, est celle de l’identité de la devise du Grand Orient de France avec celle de la République, son site ( http://www.godf.org/ ) précisant même sous les trois couleurs son but de « Faire avancer concrètement la société ». Comment afficher plus crument le système de double langage truqué – républicain et/ou maçonnique –, des principes d’État dans l’État à double fond ?


« CES FRANCS-MAçONS QUI NOUS GOUVERNENT », c’est sous ce titre de Victoire, à la Une de son numéro du 3 janvier 2013, que le Nouvel Obs a révélé les troisièmes Rencontres de la Laïcité « fraternelles » du parti socialistes ou « trois ministres ont évoqué trois points » — la « morale laïque » avec le frère Vincent Peillon, le « mariage pour tous » avec la quasi sœur Taubira et la « lutte contre les intégrismes » dévolue au frère Valls — en concluant qu’il s’agissait de célébrer les « valeurs républicaines » qui depuis bientôt trois siècles sont le catéchisme de la franc-maçonnerie tricolore ». « Avec la victoire de François Hollande, les frères ont réinvesti les rouages du pouvoir (…). Autrement dit, valeurs de la République = catéchisme de la franc-maçonnerie. Mais le catéchisme de la franc-maçonnerie française n’est pas le catéchisme des Français. D’où le hiatus expliquant le blocage actuel de la République ; que les Français, à l’image du mot mariage, veulent voir fonctionner dans son sens naturel de « chose publique de tous », alors que les francs-maçons veulent la faire tourner à l’envers au profit du seul petit nombre des initiés ! Tant que le vrai sens des mots ne sera pas rétabli rien dans la République ne pourra fonctionner démocratiquement, à l’endroit, au service du bien public !

Q. Pour restaurer les authentiques valeurs de la République, faut-il une nouvelle loi de séparation de l’Église maçonnique et de l’État ?

R. La maçonnerie est une Église invisible visant à changer les valeurs de notre société, de notre Civilisation millénaire comme l’a avoué sœur Taubira. Si l’on considère que la Franc-Maçonnerie est à Londres (cf. son quartier général dans la Great Queen street ci-contre) ce que le Catholicisme est à Rome ; qu’avec ses 150 000 Membres et 4500 loges en France, elle est organisée comme l’Église de Rome, avec ses différents ordres, ses rites, son langage, sa croyance dans le Grand Architecte de l’Univers, et son Évangile de Saint Jean ouvert sur l’autel, etc… ; alors il apparaît, selon les critères actuels, que la Franc-Maçonnerie franco-anglaise doit juridiquement être qualifiée d’Église au service d’une Religion – voire d’une puissance étrangère ! –, engagée en politique, à la manière des Jésuites d’antan, comme en témoigne leur infiltration dans tous les lieux de pouvoir ( 150 députés et sénateurs recensés, soit 16 % et 30 % du gouvernement ! ). Que dirait-on si les Jésuites occupaient les postes clefs qu’occupent aujourd’hui « discrètement » les maçons ? S’ils mitonnaient les lois dans leur ordre en liaison avec Rome (le mariage « Gay » signe sa source anglaise), avant que leurs frères ne les transforment en projet de loi du gouvernement ; s’ils les poussaient au Parlement et si par dessus tout, horresco referens, un Jésuite était le propre confesseur de Hollande ? Les maçons diraient en cœur : le « Cléricalisme voilà l’ennemi ! » Mais, aujourd’hui, à la lecture du Nouvel Obs, c’est la maçonnerie qui apparait aux yeux de tous comme étant à la République, ce que jadis le Catholicisme était à la Royauté : l’alliance de la matraque de Vals et du compas de Peillon. La laïcité, inventée par le frère Frédéric Buisson, se révèle ainsi n’avoir été qu’un habile stratagème maçonnique permettant d’éliminer un dangereux concurrent catholique, par le vote d’une loi « sur mesure » de séparation « DES Églises et de l’État » n’autorisant plus à régner en maître dans l’État que la seule religion maçonnique et ses fidèles dévots de son catéchisme ! Constat du Nouvel Obs qui oblige les victimes du nouveau clergé maçonnique à dire aujourd’hui comme hier : « Le cléricalisme ( franc-maçon ) voilà l’ennemi ! », à en appeler au vote d’une nouvelle loi de séparation de l’Église (maçonnique) et de l’État authentiquement républicain. Pour se dire laïque une religion n’en est pas moins une religion totalitaire ! Tant qu’une loi de séparation de l’Église maçonnique et de l’État ne sera pas votée, la laïcité – dont le vrai sens devrait être gage de neutralité bienveillante – ne sera qu’une machine d’exclusion, comme l’illustre le film « La séparation de 1905 » avec sa guillotine à répétition traversant violemment l’écran !

Q. En tant qu’étudiant en philosophie politique croyez-vous que manifestants et veilleurs liseurs de textes sont conscients de l’existence du trucage sémantique des mots emblématiques du Régime, de cette double lecture inversée des mots et des valeurs, de l’existence invisible de cet État dans l’État rattaché à Londres et qui rend toute véritable démocratique impossible en France ?

R. Au départ la démarche des manifestants, des veilleurs et des autres, n’est ni « intellectuelle », ni « philosophique » ni « politique », ni « religieuse », etc. Elle est essentiellement « légaliste », « démocratique », « instinctive », agissant par un appel irrésistible à la Vérité provoqué par le viol incompréhensible du mot « mariage » ! C’est cette force de conviction ontologique, d’authentique exigence de Vérité qui fait si peur au Mensonge d’État et à la Manipulation médiatique. Le Pouvoir sait que cette Révolution de la Vérité va nécessairement devoir affronter l’explication du déni de Vérité, de Démocratie et de Justice du Régime. Qu’elle en viendra nécessairement à identifier le nouveau cléricalisme maçonnique comme parasitant les règles du jeu démocratique, comme fermant la route du pouvoir aux véritables élites au seul profit des rouages serviles du pouvoir, de la finance et de la vision inversée du monde de la barbarie anglo-saxonne. Vaincre ou mourir ! En péril de mort, la nouvelle génération de la jeunesse de France découvrira la nécessité d’une loi de séparation de l’Église maçonnique et de l’État pour remettre la République en marche au service du bien commun et non plus d’une infime minorité de manipulateurs, de menteurs et de profiteurs, se prévalant indument des « valeurs de la République » à leur seul profit. Comme dans un roman policier, de l’impulsion instinctive – atavique –, en remontant la chaîne du double langage d’imposture, la Révolution de la vérité en viendra nécessairement d’imposture à une réécriture de la science politique et de l’histoire… qui ne sont pas terminées !

Q. Vous semblez oublier la légitimité des urnes et la phrase fétiche « C’est vous qui nous avez élus ! »

R. Ce n’est pas l’électeur qui élit, c’est celui qui organise et contrôle le mécanisme de trucage mathématique des urnes. Les prétendus élus sont la contre-représentation systématique des Français, comme l’illustre lumineusement la prétendue Loi Hollande-Taubira : ils pensent et agissent à l’inverse de la Volonté Générale et de l’intérêt des Français. L’urne est une mathématique d’inversion de la volonté du plus grand nombre au profit de celle du plus petit. Rapporté par Augustin Cochin, c’est le terrible aveu qu’a fait graver le frère Gambetta au lieu symbolique du Carrousel : « Maintenant nous savons que le suffrage universel, c’est nous. » Non pas le peuple mais nous … C’est cette urne miraculeuse, pour ses magiciens truqueurs, qui sera donc mise en avant dans l’allégorie « À La gloire de la République française » de la place du même nom ! Mais l’aveu du trucage monumental se trouve dans le maillon manquant du film des 12 hauts-reliefs en bronze qui ceinturent la statue de Marianne en représentant les 12 journées historiques conduisant du « Serment du Jeu de Paume » du 20 juin 1789 à l’instauration de la fête au double langage du 14 juillet 1880. Il y a bien les journées des 20 et 21 septembre 1792, de Valmy et d’instauration de la République. Mais il manque la journée de la honte du 10 août 1792, jour du viol de la 1ère Constitution, de la démission des élus devant l’émeute, du massacre du pouvoir exécutif par les bagnards de Toulon et de Brest, les fameux « marseillais » au son de la marseillaise, suivi des massacres des premiers « prisonniers politiques » de septembre 1792 par des égorgeurs appointés et sous l’égide du Ministre de la Justice Danton : en un mot journée honteuse de négation des grands principes mêmes sur lesquels la statue de Marianne s’honore d’avoir fondé la Gloire de la République ! Aveu révélateur de cette duplicité des « deux Républiques » conduisant à l’impasse actuelle : la République du Bien Commun et la République des Dupes que le Régime de Mensonge permanent de François Hollande et d’escamotage antidémocratique des élections rend aujourd’hui visible dans toute son horreur !

Q. L’objectif de la jeune France est donc la prise du pouvoir par tous au service de tous ?

R. C’est inéluctable. « Le gouvernement est une démonstration permanente » disait Napoléon. L’objectif de conquête du pouvoir est l’aboutissement nécessaire de la démonstration d’inversion de la phrase politique en cours d’écriture. Celle de la Révolution de la Vérité, la première du genre, qui cherche encore ses mots et ses hommes pour trouver son chemin ! Déjà les têtes sont tombées et, pour ne pas avoir compris le sens de la marche, Frigide Barjot est passée par-dessus bord. C’est le signe que personne ne doit se considérer comme propriétaire de cette Révolution en marche dont, après le 26 mai, l’UMP fut la première victime politique. Quant à François Hollande, protecteur de l’Académie Française et pourtant le plus grand falsificateur de mot de tous les temps, ne voyant rien venir, pour tenter d’endiguer le raz de marée de la « majorité silencieuse » en visible et en mouvement, il en est réduit à vouloir interdire le mot « Résistance ». Mais il n’ose pas interdire le mot « Révolution » !

Q. Mais la Manif pour Tous est minoritaire et votre jeunesse n’en est que la partie la plus déterminée ?

R. Non ! La politique est d’ordre symbolique. L’arrogante République de duplicité d’en haut qui nous opprime représente le passé vermoulu, nous nous représentons l’avenir. Nous sommes l’authentique jeunesse de la France. La France ce n’est ni une fraction ni une addition, c’est un tout. Le mouvement irrésistible qui a soulevé la France entière avec pour seule barrière la force armée ne représente pas une composante de la France mais la France elle-même. Pour cacher cette immense vérité, Valls et ses médias ont cherché à faire diversion sur un prétendu complot d’extrême droite dont les généraux les plus proches du Pouvoir – Benoît Puga, chef d'état-major particulier du président de la République, Pierre de Villiers, major général des armées, et Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris – seraient le fer de lance. Mais ainsi, loin de révéler la crédibilité d’un complot fantomatique, ils ont mit en pleine lumière l’universalité, la représentativité et la crédibilité d’ensemble du mouvement de libération de la France ! En vérité, ce que le frère Valls, Ministre de l’Intérieur, qualifie d’extrême droite – à savoir, les millions de familles représentant la France laborieuse de ceux qui élèvent leurs enfants dans le respect du travail, des lois et de l’autorité ; de ceux qui payent leurs impôts, font tourner l’industrie, assurent la police ; de ceux qui sont l’armature de l’armée comme de la République – ce sont les plus solides piliers du Régime, assurant la postérité, la sécurité et la survie de la Nation ! Retranchez les opposants à la loi Taubira-Hollande de la Nation, à la Sieyès, et il ne resterait plus rien en France de sa substance vitale et créatrice, ni d’ailleurs de sa Police… Le drame français, son incroyable paradoxe est celui d’honnêtes gens, producteurs de richesses et croyant aux valeurs de la République, qui se retrouvent travaillant pour une bande de fripouilles (1797), de parasites incompétents sans foi ni loi et qui eux ne croient nullement aux valeurs de la République… sinon comme à un stratagème de « noble mensonge » platonicien de domination pour duper les naïfs ! On ne le rappellera donc jamais assez : La Manif Pour Tous, le rejet du Mensonge d’État du prétendu mariage pour tous, ne représente pas une simple sensibilité de Français protestataires, elle est la France elle-même, toute entière et de toujours !

Q. Le plus probant c’est, contre toute attente du Pouvoir, la continuation du mouvement dans toute la France, l’aggravation constante des rafles, des violences policière et de la politisation de la Justice jusqu’à la libération in extrémis de Nicolas Bernard Buss pour le 14 juillet 2013. Mais après ?

R. Après le 26 mai, même si les violences ont ouvert les yeux, comme jamais, même si la prise de conscience politique ne cesse de se renforcer, bien des jeunes sont encore impressionnés par les apparences d’une Autorité de pure façade, ne reposant plus désormais que sur les sables mouvants d’une montagne d’impostures et de mensonges. Il était encore difficile pour eux de voir dans l’autorité la figure cynique du mensonge, de la trahison et de l’injustice institutionnelle, murement réfléchie. Le pouvoir disait que la Loi était passée et déjà appliquée. Certes, il y avait la superbe Résistance du Maire d’Arcangues ouvrant la voie en refusant d’appliquer en conscience la force injuste de la loi d’iniquité ! Mais le sort semblait encore hésiter après la promulgation de la loi d’infamie ! C’est alors qu’excédé, apeuré par sa propre imposture, débordé par la créativité du fer de lance de la jeunesse – homen à Roland Garros, jeux de cache-cache aux champs Élysées, veilleurs assis, campeurs pour tous, mères veilleuses, accueil systématique des membres du gouvernement en Province, réprobation croissante des violences policières en Europe, République Française mise en examen, etc. – l’Élysée a fait l’erreur fatale des dictatures aux abois : voulant travestir un opposant politique en droit commun. Voulant éteindre l’incendie, il l’a décuplé en faisant du prénom « Nicolas » un « martyr » de l’oppression, un héros, un modèle, une raison d’espérer pour la jeunesse en quête de symbole ! La police politique de Hollande a décidé de frapper la jeunesse à sa tête en ciblant Nicolas Bernard-Buss considéré comme le véritable fondateur des Veilleurs, sa figure emblématique de proue par son « engagement de tous les instants depuis neuf mois pour s’opposer à la loi Taubira », sa tête de file à détruire à tout prix par le traitement de choc appliqué aux malfrats que les régimes totalitaires réservent aux « politiques » ! Incrimination de petits délits minables et dégradants (rébellion, fourniture d’identité imaginaire aux policiers, attroupement et entrave à la circulation, refus de se soumettre à un prélèvement d’empreinte, coups et blessures, etc.). Il s’agissait de donner une fois pour toute une « correction » définitive au « chef » pour le ridiculiser aux yeux de ses « troupes », pour le briser pour casser l’élan du mouvement des veilleurs, fer de lance de la contestation de la loi Taubira-Hollande : pour casser à travers lui toute jeunesse de France et l’empêcher de se redresser ! D’où son passage à tabac, ses intimidations, son incarcération décidée à l’audience du 19 juin 2013, son embastillement au quartier de haute sécurité de Fleury-Mérogis, numéro d'écrou 404 247//D-4, dans « Quatre murs sales d’une cellule dépouillée sans chaise ni table. Une fenêtre brisée, ouverte aux quatre vents et aux bruits de la prison » dira un de ses avocats. Et aussi « Enfermé dans une cellule de cinq personnes avec deux transsexuels ayant un rapport anal, des plateau-repas renversés et jetés comme à des chiens », dira Me Pierre-Philippe Boutron-Marmion. Pas de visite… Si ce n’est pas l’île du diable, c’est bien la face noire du Régime à la Zola. De belles paroles sur les Droits de l’Homme, mais une pratique inverse. « Ils parlent comme des anges mais pensent comme des assassins », disait une victime des Khmer rouges formés à l’école de la République. Mais l’« isolement » de Nicolas Bernard-Buss produira exactement l’inverse de ce que souhaitait François Hollande en personne, il le fera connaître dans le monde entier, le propulsant même comme suprême symbole du gigantesque mouvement de mobilisation de la France ininterrompue depuis neuf mois, transformant ainsi le sentiment diffus d’échec de l’après 26 mai en marche triomphale pour la libération d’un véritable héros. Dès le 25 juin, le nouveau mouvement spontané des « veilleurs debout », efficaces et pacifiques, apparait sur la place Vendôme en face du Ministère de la Justice ; « derniers nés de la mobilisation anti loi Taubira-Hollande. Ils dénoncent, debout et immobiles, cette loi et la répression des opposants symbolisée par Nicolas Bernard-Buss ». Ce mouvement s’étendra rapidement à Paris et en province pour faire la une étonnée des média internationaux. Réalisant soudain son erreur symbolique à l’approche du 14 juillet, la République d’en haut, qui voulait casser l’idéal de la jeune France d’en bas, violant toutes les procédures du commun des justiciables, fera passer l’embastillé en appel en 20 jours à peine pour le libérer dès le 9 juillet, à 5 jours du défilé et sans peine de sursis, alors que le délai minimum est de 2 mois ! Du jamais vu qui va montrer ce qu’est l’État de droit au service du Pouvoir. Par ce véritable triomphe du courage sur l’injustice d’État, de la mobilisation générale faisant reculer le Pouvoir, le Régime a consacré Nicolas Bernard-Buss, premier prisonnier politique, comme le symbole du fer de lance de la mobilisation anti loi Taubira-Hollande, comme la figure emblématique de la jeune France qui ne cèdera jamais devant l’oppression d’iniquité (ONLR). Cette consécration par la volonté de l’Élysée, comprise comme un signe de faiblesse et non d’ouverture loyale, n’a pas empêché la foule de huer le Président de la République et de relancer ainsi la marche inexorable de la Révolution derrière la nouvelle figure de proue du symbole politique de Nicolas Bernard-Buss.

Q. Par quel mécanisme « révolutionnaire » la nouvelle génération pourrait-elle prendre le pouvoir ?

R. En tout premier lieu, en proclamant que « la prise du pouvoir » est le véritable but à atteindre, le seul permettant de résoudre tous les problèmes (éthique, économique, politique, etc.), car c’est par la tête que pourrit le poisson. Ensuite vous constatez que la mobilisation a pris le langage et l’habillage symbolique des valeurs de la République, de la Révolution – à bonnets phrygiens et à tête de Hollande au bout d’un pique – et de la Résistance ! « On devient l’homme de son uniforme », disait Napoléon. La mécanique révolutionnaire est en marche et le mythe fonctionne déjà. C’est la symbolique du 14 juillet qui a fait craquer l’Élysée exigeant la sortie de prison au plus vite et la libération de Nicolas Bernard-Buss représente la prise de la Bastille ! Nous attendons de voir la forme particulière que devra prendre notre Révolution qui passera nécessairement par ces points obligés de toute Révolution dont la statue de la Place de la République donne l’immortel mode d’emploi ! Si frère Valls se plaint déjà de la crise de l’Autorité dont le Gouvernement donne lui-même l’exemple, il devrait adorer la suite du film : renouvellement du « Serment du Jeu de Paume » de ne pas se séparer sans avoir donné une nouvelle Constitution à la France », constitution d’un nouveau Comité Central de la Résistance (CNR), nouvelle nuit du 4 août de suppression des privilèges, nationalisation des biens de l’Église maçonnique, nouvel appel du 18 juin, Comité de Salut Public, etc. ? Le mode d’emploi de la mécanique révolutionnaire suit toujours les mêmes étapes. Une fois enclenchée, elle ne peut qu’aboutir à son terme. Quand un Peuple ne veut pas mourir, il doit se libérer de l’Oppression, comme la Déclaration des Droits de l’homme en vigueur (art. 2, 12 et 16) lui en donne non seulement le droit mais lui en fait obligation. C’est cette mécanique apprise à l’école de la République, pour se libérer de l’oppression que la nouvelle génération suit pour perdre le pouvoir. Pour le meilleur comme pour le pire, la Révolution comme la Résistance ne sont-elles pas une question de jeunesse, en 1789 Danton ayant 29 ans, Robespierre 30, La Fayette 31, Marie-Antoinette 33 et,  en 1940, Jean Moulin 42 ans à peine ?

Q. Justement, quel symbole de la prise de pouvoir Nicolas Bernard-Buss représente-t-il le plus pour la nouvelle génération ?

R. Toute révolution est l’affrontement entre la Légitimité et la Légalité contestée, l’inversion de la phrase politique entre le haut des dominants et le bas des dominés, la substitution d’un Gouvernement légitime à une usurpation d’Autorité oppressive. En dépit de sa gigantesque mobilisation La Manif pour Tous des adultes n’a jamais ni défié, ni mis en accusation, mis hors la loi, l’Autorité d’un pouvoir jugé illégitime. C’est son grand échec moral ! Elle n’a pas su traduire en terme moral l’usurpation d’Autorité d’un pouvoir violant – prétendument dans les règles – toutes les lois de la République et de la Démocratie. Elle n’a jamais su dire en bonne et due forme que ce n’était pas la République d’en haut qui devait opprimer la France d’en bas : que c’était la République qui était faite pour la France et non pas la France pour la République et ses parasites spécialisés. Mais, tout ce que la masse innombrable des millions d’adultes n’a su faire, sans l’avoir voulu, Nicolas Bernard-Buss l’a fait à lui tout seul par l’authenticité sans faille de son combat pour la défense des enfants, mené jusqu’à ses ultimes conséquences en suivant le sigle de sa génération : ONLR, « On ne lâchera rien ! »  En ne lâchant rien, il a choisi la voie du « chemin de croix » des « martyrs » conduisant soit au peloton d’exécution soit à la victoire, en passant toujours par la case intermédiaire obligée de la « prison ». Alors qu’en toute légalité il ne faisait qu’usage de son droit constitutionnel à la liberté d’expression contre une violation flagrante de l’État de Droit et de la Constitution, en résistant ainsi à l’Oppression, il a symboliquement défié, mis en accusation, mis hors la loi, successivement, la Police Politique, le Ministère de l’Intérieur sectaire, la Justice aux ordres et l’Autorité illégitime du Pouvoir, en la personne du Président de la République, suprême instigateur de sa persécution ciblée. Par son attitude irréprochable, à chaque « station » de son « chemin de croix », il a obligé le Pouvoir à tracer l’illégalité de sa démarche ignominieuse et par là de son Autorité usurpée, a raison du viol continu des principes et des règles de droit dont il prétend tenir son mandat et la justification de ses actes. Plus Nicolas Bernard-Buss persévérait, dans sa démarche ONLR – contrairement à tous ceux qui ont « craqué » avant lui (LMPT) ou autour de lui –, plus sa démonstration d’usurpation d’Autorité du Régime ne cessait de se renforcer jusqu’au sommet de l’État. En ne cédant pas jusqu’au bout, il l’a rendu incontestable aux yeux du monde entier. S’il avait craqué, si le Pouvoir était parvenu à lui faire avouer de prétendu délits de droit commun, alors qu’il en a commis aucun (comme Patrick Dils), c’était le triomphe de la force injuste de la Loi qu’il consacrait, la défaite morale de toute la mobilisation de Résistance à l’oppression de la Manif pour Tous, depuis neuf mois, et de sa génération qu’il assurait. C’était bien le but du Pouvoir. Mais il a tenu, et c’est le l’Autorité illégitime qui a craqué devant son indéfectible détermination, devant le mouvement de solidarité montante qui menaçait de submerger le 14 juillet 2013. Le petit Nicolas Bernard-Buss a ainsi, à lui tout seul, vaincu moralement le nouveau Goliath de l’État totalitaire, apportant à la nouvelle génération des veilleurs dont il est le fondateur emblématique, l’exemple de la première victoire montrant que la « prise du pouvoir » de la Légitimité sur la Légalité usurpée est désormais possible ; que la victoire de la Civilisation sur la Barbarie est à la portée de la main ; qu’il faut suivre son exemple inscrit dans le signe de ralliement de sa génération : ONLR ! L’image la plus emblématique qui marquera sa victoire historique de la Légitimité sur l’Autorité usurpée est celle de son « procès » en appel. Quand le juge, qui était une femme, lui ayant demandé de baisser les yeux qu’il fixait sur elle, il a continué à la fixer droit dans les yeux comme il convient à un homme libre devant l’Oppression. Le juge ne l’ayant pas supporté, la presse a prétendu qu’il était arrogant ! Au contraire, c’est cette arrogance d’une République d’en haut, accusant faussement l’innocence, vis-à-vis d’une France d’en bas, niée dans ses droits les plus légitimes, dans ses droits, qui n’est plus supportable. Napoléon disait qu’il y a deux forces au monde, le glaive et l’esprit et que c’est toujours ce dernier qui finit par l’emporter. C’est cette grande vérité guerrière, qu’a prouvé l’innocence de Nicolas Bernard-Buss, en refusant de baisser les yeux devant l’iniquité. C’est cette attitude de héros à l’Antique – rappelant la Résistance Antigone défiant Créon – qui lui vaut comme premier prisonnier politique malgré lui, d’être désormais le symbole politique clef de la victoire du 14 juillet 2013, de la Légitimité sur l’Autorité usurpée. C’est cette détermination inébranlable qui en fait aujourd’hui, le fer de lance symbolique de « La Manif pour Tous » des adultes, pour la jeunesse d'en bas, niée, méprisée et exclue, par la vieille république d’en haut. C’est l’attitude exemplaire « ONLR ! » de Nicolas Bernard-Buss qui en fait le premier maillon victorieux de cette Révolution de la Vérité – de salut public – qui doit inexorablement déboucher, à plus ou moins long terme, sur la « Prise du pouvoir » pour tous et sur une nouvelle Constitution de la France exclusive du Mensonge d’État et conforme à son patrimoine, réconciliant la France avec son histoire et son génie, de telle sorte que la République soit enfin au service des Français et non plus les Français au service de la seule République à double fond des initiés, l’Histoire de France étant de retour ! 

Propos croisés de campagne recueillis par Arnaud Upinsky, Québec Presse, 3 août 2013.