Union Nationale des Ecrivains de France
Coordination Défense de Versailles[1]
8, rue d’Anjou, 75008 ParisLe Président Sa Majesté l’Empereur du Japon
Monsieur le Premier Ministre Naoto Kan
Le Peuple japonais
Le Grand Sénéchal de l’Agence Impériale
Palais Impérial, TokyoLettre ouverte Versailles, ce 11 novembre 2010 Votre Majesté l’Empereur,
C’est par la plus impérieuse nécessité que nous devons aujourd’hui, directement et au nom du Peuple français, faire appel à votre Majesté l’Empereur, au Gouvernement et au Peuple Japonais tout entier, pour solliciter votre aide en vue de faire cesser, sans délai, l’outrage sacrilège fait actuellement à Versailles, en continu, à la fois au Symbole du Roi Soleil, au Symbole vivant de Votre Personne Impériale, et par la même à l’Etat, à l’unité du Peuple[2] et à la Religion ancestrale des Japonais.
Depuis 150 ans la France et le Japon, le pays du Roi-Soleil et l’Empire du Soleil levant, sont liés par un traité d’amitié, une recherche mutuelle de l’harmonie universelle et un intérêt réciproque pouvant confiner à la fascination.
Mais, rompant avec cette harmonie, depuis le 14 septembre 2010, sous couvert d’une prétendue exposition d’art contemporain, le Japonais Takashi Murakami s’est fait attribuer les Grands appartements royaux du château du Roi-Soleil, pour tourner en ridicule la Symbolique de notre patrimoine national et pour y commettre le plus vil et lâche des outrages, aux yeux des Français, des touristes et des Japonais du monde entier, contre Votre Majesté l’Empereur et par là-même contre sa patrie d’origine. Prenant pour cadre de sa machination la salle du Sacre impérial du château de Versailles, il y a placé la figurine de votre Personne Impériale[3] – « son propre Empereur[4] » –, représentée sous les traits de dérision du conte d’Anderson « Les Habits neufs de l’Empereur », « crédule et vaniteux, trompé par deux charlatans, se retrouvant nu devant son peuple pour signifier son impuissance politique » ( figurine datant de 2005, début d’une entreprise d’atteinte à l’image impériale ). Il a, ensuite, disposé cette figurine sardonique, habillée par derrière et dénudée par devant, juste en face du tableau du sacre de l’Empereur Napoléon 1er, vêtu lui des plus somptueux vêtements, pour accuser le contraste de dérision et d’impuissance politique.
En juin 2010, dès son arrivée à Versailles, Murakami avait, d’ailleurs, signé son intention maléfique en se vantant « d’y être le chat diabolique » qui pourrait enfin réaliser au château du Roi Soleil son rêve de dérision impossible dans l’Empire du Soleil Levant, « ses œuvres couleur manga étant autant de flèches lancées contre la société japonaise contemporaine », « une aventure qu’il avoue impensable au Japon4 ». « Au Japon vous ne verrez jamais de l’art contemporain au Palais impérial, ironise-t-il » alors, devant les Media, en précisant clairement pour éviter tout doute sur sa cible impériale : « C’est quelque chose d’inimaginable dans la culture japonaise », « La famille impériale ne veut pas de confrontation avec la modernité[5] » !
Murakami à Versailles n’a rien à voir avec l’Art, ni avec une prétendue modernité autoproclamée, mais, bien au contraire, avec une guerre culturelle impitoyable. Prétendu spécialiste et, en réalité, pilleur de Mangas, il est un transfuge international au service de l’idéologie de l’art new-yorkais qui s’avance masquée, sous le nom usurpé d’« art contemporain », pour faire de Versailles le pivot mondial de son projet hégémonique visant à la destruction de toutes les cultures des Peuples qui lui sont opposées, comme l’attestent la profanation sacrilège de Versailles et l’outrage ourdi contre Votre Personne Impériale.
L’invasion de la barbarie culturelle du modèle new-yorkais à Versailles, par Murakami, est l’objet d’une universelle réprobation en France et dans le monde entier, de 95 à 100 %. Aussi, le 22 septembre 2010, avons-nous lancé notre « Manifeste international de Versailles contre l’aliénation mondiale du métissage colonial new-yorkais[6] », à la Tokyo Metropolitan Television, en y annonçant que « Murakami dans les Grands appartements royaux, c’est un Hiroshima culturel à Versailles ! », que « La France appelle donc tous les peuples civilisés, à commencer par ceux du Japon, à la libération des Grands appartements royaux de cette usurpation d’excellence qui est devenue une urgence vitale pour la Civilisation ». Répondant à notre appel au combat, contre un ennemi culturel commun, les Japonais ont alors téléphoné en masse à l’Ambassade de France pour y présenter leurs excuses[7].
En retour, le Peuple français se devait de présenter ses excuses au Japon, ce que nous faisons, aujourd’hui, en son nom. Nous avons alerté le Président de la République Française[8] sur le détournement du poinçon d’excellence de Versailles au profit d’une « politique de dérision suicidaire » « mettant la vitrine la plus prestigieuse de la France au service du « concurrent culturel » le plus préjudiciable à nos intérêt vitaux » et, concernant le Japon, « Au mépris de toutes les règles diplomatiques » et sous l’égide de l’Etat, par un petit nombre d’affairistes internationaux. En outre, nous introduisons, sans délai, une procédure judiciaire pour faire cesser l’outrage fait à Votre Majesté l’Empereur ainsi qu’à la Majesté du Roi Soleil et de son Chef d’œuvre Universel de Versailles, constitutifs de l’Identité culturelle de la France, de son Peuple Souverain, et au Respect dû à tous les artistes français, européens ou asiatiques ayant concouru à cette merveille.
Dans cette bataille mondiale, contre la barbarie du modèle new-yorkais, intéressant tous les Peuples et toute la Civilisation, nous conjurons donc Votre Majesté l’Empereur, le Gouvernement du Japon et le Peuple Japonais, dans son ensemble, de nous venir en aide, par voie diplomatique notamment, pour faire cesser l’outrage fait, à Versailles, au Symbole vivant de Votre Personne Impériale, à l’Etat, à l’Unité du Peuple, à la Religion ancestrale des Japonais ; au Symbole Patrimonial d’excellence de l’Art, de la Culture et de la Civilisation européenne, dont la France représente le modèle universel depuis trois siècle ; et, à travers eux, aux valeurs les plus sacrées du Patrimoine Mondial de l’Humanité que se doivent de respecter tous les peuples civilisés.
Dans cette attente, au nom du Peuple français et avec ses excuses renouvelées en retour, nous prions Votre Majesté l’Empereur de bien vouloir agréer l’assurance de notre très haute considération et de notre profond respect.
Pierre CHARIE-MARSAINES Arnaud-Aaron UPINSKY Président d’honneur, Commandeur de la Légion d’Honneur Président cc. Le Président de la République Française
[2] Article 1er de la Constitution de 1947
[4] « C’est comment Murakami à Versailles ? », Annick Colonna-Césari, L’Express, 14 septembre 2010.
[5] « Takashi Murakami : choc kawaï à Versailles », Patricia Boyer de Latour, Madame Figaro, 4 septembre 2010.
[7] Figaro du 25 septembre 2010