|| ACCUEIL ||
   
 
« Flop » de Koons ou d’Aillagon ? Le verdict du Livre d’or de Versailles !

Communiqué de presse de la Coordination Défense de Versailles  


Si Koons fait un flop on ne recommencera pas », avait dit prophétique au Figaro, Jean-Jacques Aillagon*, le 19 septembre 2008. Mais comment mesurer le flop ?

Le 3 novembre 2008, se prévalant du fait que « L’exposition Jeff Koons Versailles [a ] déjà [été] vue par plus de 250 000 visiteurs depuis le 10 septembre », dans Direct matin, après s’être vanté d’une « hausse de fréquentation d’environ 5 % sur le mois de septembre, dans Versailles +, l’inconditionnel de Koons annonce triomphalement, que l’exposition « va être prolongée jusqu’au 4 janvier ».

Mais 5 %, c’est le rapport d’un numérateur et d’un dénominateur. Or, Maître AillaKoons s’est bien gardé de préciser sa base de calcul. Il n’a livré à la presse ni les chiffres bruts à la base de ce pourcentage ni, encore moins, le procédé censé lui avoir permis de distinguer les visiteurs qui seraient venus s’il n’y avait pas eu l’exposition, ceux qui sont venus pour Koons ( en plus ) et ceux qui ne sont pas venus parce qu’il y avait Koons ( en moins).

«  Mensonge, sacré mensonge et statistiques », la communicatif du château à laquelle nous demandions les chiffres bruts nous a garanti, au nom de la démocratie, que nous aurions bien sûr les chiffres, d’ailleurs supérieurs... Mais nous les attendons toujours et pour cause puisque comme l’avait répondu, le 18 septembre Art Magazin (Allemagne) : « au mieux le succès de l’exposition augmentera la valeur des œuvres de l’artiste, mais en aucun cas les chiffres de fréquentation du château ne pourront parler parce que l’on n’achète pas de billets pour l’exposition mais pour l’ensemble de la visite du château ».

Un oubli très révélateur. J.-J. Aillagon qui lit dans l’avenir, pour Versailles +, ne se souvient plus, dans le numéro de novembre, de ce qu’il a dit dans celui d’octobre. Vaticinant que « Le château de Versailles n’est pas menacé par la crise financière (sans donner aucun chiffre !), il lâche par mégarde au détour d’une phrase un incroyable aveu : « nous n’avons pas remarqué de baisse (sic) des visites. » Ou est passé la hausse de 5 % ?

Mais il y a pire, un mystère impénétrable. Ce même 19 septembre 2008, J.-J. Aillagon nous avait annoncé le chiffre de « 5 millions de visiteurs par an », soit 16000 par jour. Or 250 000 visiteurs sur 47 jours cela fait 5300 visiteurs par jour, à peine, soit trois fois moins que le chiffre annuel moyen annoncé !

Pire encore. Pour cacher le chiffre de l’échec - 95 % ! - des visiteurs révoltés, outragés ou pour le moins mécontents, notre donneur de leçons a tout simplement fait disparaître le Livre d’or du château pour interdire aux touristes - les vrais clients - de laisser les traces du « flop » en manifestant leur révolte d’être pris en otage et traités comme des Koons. 95 % de rejet et la mise aux oubliettes du Livre d’or, tel est notre double message publié en réponse dans Versailles + du mois de novembre, sous le titre « Le petit bout de la lorgnette de Maître AillaKoons », les deux noms étant désormais mariés à la sauce Split Rocker pour le meilleur et pour le pire.

La censure du Livre d’or du château, accompagnant toutes les autres mesures de censure ou d’intimidation, destinées à cacher à l’opinion française et internationale le « flop » absolu de la grande politique culturelle de confrontation tout azimut de l’ancien et du moderne, du maître, signe le verdict définitif du flop de Koons, certes, mais surtout d’AillaKoons qui a voulu en faire son cheval de bataille.

Désormais, le flop « artistique » et touristique de Koons étant acté, n’est-ce pas le « flop » de son maître Aillagon qui est à l’ordre du jour, désormais observé de toutes parts par le grand bout de la lorgnette ?

Arnaud-Aaron Upinsky
Président de l’Union Nationale des Ecrivains de France (UNIEF).